lundi 18 décembre 2017

MISS MARY


Après un concert épique de presque deux heures, Mary revient sur scène pour saluer son public. Un public exigeant, généreux, enthousiaste, qui ne l'a jamais lâchée.

Elle s'empare de sa légendaire Fender T-Bucket bleue et balance l'intro de son plus gros tube : On the Road Tonight.  Une chanson qu'elle a écrite en 10 minutes sur un coin de table.  C'était !…  C'était ?… Oui, c'était en 1978, lors de la tournée européenne en première partie d'Alice Cooper. Les musicos l'avaient d'ailleurs vannée en disant que ça ne marcherait jamais. Fuck you ! Le single s'est arraché à plus de 4 millions d'exemplaires. Alors, les gars, on la ramène moins ?!?

Elle égrène les accords de l'intro avec aisance. Le public s'égosille : « The show is over… to- niiiiiight… Don't be so sad… ba- byyy ! ». Elle reprend la main : « It's time to say… good- byyye… And see you soon… ba- byyy ! ». C'est l'instant qu'attendait Keith Michards, le vieux grognard qui la suit depuis 40 ans, pour plaquer un solo dont il a le secret. La foule est aux anges, 50.000 gorges chauffées à blanc libèrent un « On the road… tooo- niiiiiight ! » qui s'envole tout droit dans le ciel étoilé de Saint-Denis. Le final est dantesque, le son des guitares déchire la nuit avant de s'évaporer dans des volutes d'arpèges cristallins.

Mary aura le dernier mot : « The show is over… tonight… It's time to say… goodbye… On the road… tonight… tooooo- night  ! »

Le tour-bus est déjà en bout de piste. Une douche, une bière et demain… Toulouse !

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