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Tu étais là pour mon premier souffle
Tu étais là pour mes pipis au lit
Pour les bobos, les piqûres d'ortie
Tu étais là pour mes cauchemars
Tu étais là pour la cigale et la fourmi
Tu étais là pour Marignan : 1515
Le théorème de Pythagore
Et la Loire qui prend sa source au Mont Gerbier de Jonc
Tu étais là pour les vacances
Les coups de soleil et les piqûres d'oursin
Les pâtes au beurre - jambon mouliné
Et tu faisais des petits volcans dans la purée
Tu étais là pour mes chagrins d'amour
Une de perdue, retour au creux de tes bras
Un baiser sur la joue, une tarte aux pommes
Et l'aventure reprenait de plus belle
Tu étais là pour mon mariage
J'ai deviné une petite larme dans ton cœur
Tu étais là pour mes enfants, mes petits-enfants
Mamie de tous et de chacun
Maintenant, tu n'es plus là
Me restent la cigale et la fourmi, Marignan, Pythagore, le Mont Gerbier de Jonc
Plus des millions de souvenirs que tu as tricotés dans mon cœur
Et aujourd'hui, c'est nous tous qui sommes là pour toi
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Que restera-t-il de toi ?
Un sourire dégoulinant de soleil
La chaleur de tes bras confortables
La douce étincelle dans tes yeux clairs
Comme un sémaphore dans la nuit des naufragés
Que restera-t-il de toi ?
La caresse apaisante
Au chevet de l'enfant inquiet, blotti au fond de son lit hanté
Les baisers pleins de miel aux genoux écorchés
Les tartines dégoulinantes de confiture
Que restera-t-il de toi ?
Cette stature imposante
Solide comme les rochers de Ploumanac'h
Cette force immuable de lionne bienveillante
Prête à rugir pour sauver ses petits
Il restera aussi des souvenirs éternels
Qui nous feront rire ou pleurer, selon la météo
Il restera surtout ton absence indélébile et cruelle
Comme un gouffre dans le cœurs de tes enfants
