lundi 26 février 2018

MUSICIENS


Nom de Zeus ! C'est toujours pareil : après le concert, c'est encore le chanteur qui a emballé les plus chouettes groupies. Nous, les musicos, on est juste bons à se taper des thons.

Qu'est-ce qu'il a de plus que nous, le bellâtre ? Hein ? OK, il se lave les cheveux tous les jours, il porte  des  jeans slim et n'a  pas de poils sur la poitrine. C'est quand même pas ça qui excite les filles ? Si ?

Le batteur, je dis pas : il lui manque la moitié des chicots et dort avec ses santiagues. Quant au bassiste, il est affligé d'une tare incompatible avec le heavy metal : il sait lire une partition. Et moi qui aligne riff sur riff durant des heures, moi qui enfile des solos brûlants comme d'autres enfilent des suppositoires à la glycérine, moi, c'est kif-kif bourricot : pas la moindre nana pour partager mon hamac dans le tour-bus.

Décidément, nous autres, pauvres musicos, tâcherons de la scène, esclaves du showbiz, serfs modernes, ne sommes là que pour offrir un écrin harmonique propre à mettre en valeur ce crâneur de choriste. C'est trop injuste, mon petit Calimero !

Certes, je schématise un peu... je caricature même... mais grosso modo, voilà le genre de conversation qu'on entend les matins de répétition quand le chanteur du groupe n'a pas pu se lever... sans doute épuisé par ses performances sexuelles nocturnes (pfff !). À cela, les musiciens ont trouvé un remède d'une efficacité redoutable : ils ont écrit des morceaux rien que pour eux, pendant lesquels le braillard pourra toujours aller se refaire le brushing en coulisse.

Voilà comment ont été imaginés les instrumentaux dont la plupart des groupes de heavy metal ponctuent leurs concerts. 

Je vous jure que c'est vrai... aussi vrai que je suis le sosie de Robert Plant !

jeudi 22 février 2018

ROCK DU DÉSERT


« Évitez les aliments gras, salés, sucrés. Évitez de grignoter entre les repas. Consommez avec modération. Mangez 5 fruits et légumes. Prenez du Danacol contre le cholestérol. » … et pourquoi pas de la Vache qui Rit contre la connerie, pendant qu'on y est ?

J'ai l'impression qu'aujourd'hui tout le monde s'invite dans mon assiette pour me dire ce qui est bon ou mauvais pour ma santé. J'ai envie d'inviter tous les censeurs diététiques à aller se faire aimablement empapaouter chez les Hellènes.

Rien ne vaudra jamais une bonne côte de bœuf-sauce béarnaise avec des frites et un ballon de côtes-du-rhône. Rien ne remplacera un cassoulet de Castelnaudary qui a mijoté durant des heures dans la graisse d'oie, et un petit vin de Cahors pour le faire glisser. Et la choucroute… mon Dieu, la choucroute ! Croquante à souhait, enguirlandée de saucisses de Strasbourg… et un sylvaner de Vœgtlinshoffen !

En matière de musique, c'est un peu pareil : j'aime les chansons charpentées avec un peu de gras autour. C'est exactement ce que je retrouve en écoutant un disque de Desert Rock : ça tient bien au corps et ça fait du bien par où qu'ça passe !

lundi 19 février 2018

LA CHASSE AUX FANTÔMES


— Bleu 1 à bleus 2, 3 et 4 : cible en visuel à 12 heures. Début de l'opération d'encerclement. Bleu 2,
     remontez le couloir B en ligne droite. Bleus 3 et 4, prenez le couloir C jusqu'à la travée 54 et
     tentez de rabattre la cible vers le couloir central. Je vous demande un maximum de discrétion
     pour ne pas éveiller les soupçons de la cible. Top, début de mission. Bonne chance à tous. GO !

— Bleu 2 à bleu 1 : couloir B bloqué par une rangée de caddies, à la hauteur de la travée 45.
     Je bifurque vers le couloir D.

— Bleu 1 à bleu 2 : bien reçu. Empruntez la travée 49 pour contourner l'obstacle.

— Bleu 4 à bleu 1 : la cible a interrompu sa progression. Elle semble fébrile.

— Bleu 1 à bleu 4 : bien reçu, on ne change pas de position et on continue la mission comme prévu.

— Bleu 3 à bleu 1 : la cible a changé de direction. Elle remonte la travée 54 et s'avance dans ma
     direction.

— Bleu 1 à bleus 2 et 4 : point d'impact confirmé. Ralliez le lieu de rendez-vous initial. 
     Bleu 3 : prenez position au milieu de la travée.

— Bleu 1 à bleus 2, 3 et 4 : contact dans 3 secondes… 2 secondes… 1 seconde… attention…
     CONTACT !

— Bonjour, monsieur, pourriez-vous me renseigner sur la peinture à mettre sur du placo-plâtre ?

— Désolé, je suis du rayon "Luminaires". Pour la peinture, voyez avec mon collègue Michel.

— Bleu 1 à bleus 2, 3 et 4 : début de l'opération "repérer la cible Michel" !

jeudi 15 février 2018

MES DAMES


Je l'ai déjà dit, je l'ai même écrit plusieurs fois dans ces colonnes et s'il le fallait, j'escaladerais le Mont Rushmore pour gueuler à la face du monde : « J'AIME LES FEMMES ! ».

Ou plutôt « J'aime LA Femme » avec un grand FEU majuscule.

Ma bible en la matière demeure le texte — extraordinaire — de la chanson "Miss Maggie" de mon frangin, mon poteau : Renaud. En trois coups de stylo à bille, il rédige un manifeste fondamental tout à l'honneur de nos sœurs humaines.

Parce  qu'encore  aujourd'hui, il  faut  une  sacrée  paire  de  couilles  pour  être  une  femme. Viol, lapidation, humiliation, jet d'acide, main aux fesses, discrimination professionnelle, privation de parole, de réflexion, de liberté d'action, voilà ce que nos voisines de planète subissent au quotidien, au XXIème siècle. Et  nos "grands  hommes" peuvent  bien  agiter  leurs  grands  bras  mous, rien  n'y fait : la femme qui devrait être l'avenir de l'homme n'en est toujours que son défouloir à rancœurs.

Le 8 mars 1921, Lénine décrète la Journée internationale des femmes pour l'ensemble des pays du bloc de l'Est. Le 8 mars 1977, l’Organisation des Nations Unies adopte une résolution identique pour ses pays membres. Il faudra attendre 1982, pour que François Mitterrand donne un statut officiel à cette journée en France.

Modestement, je déclare ouverte la semaine de la femme sur les pages de mon petit blog à moi, juste pour vous mes amies, mes copines, mes sœurs, mes tutrices, mes confidentes, mes bien-aimées, mes galères, parfois mes souffre-douleurs… enfin, mes dames et mes demoiselles !

lundi 12 février 2018

LA VIE EN NOIR


                                                               NOIRE  COMME  SON  ÂME
                                                               OU  COMME  SES  LARMES
                                                               IMPÉTUEUSE  GUERRIÈRE
                                                               REDOUTABLE  MAÎTRESSE

jeudi 8 février 2018

15 AOÛT


J'attends.
Mon maître va venir me chercher.
Alors j'attends.

Nous sommes le 15 août et nous partons en vacances. Mon maître s'est arrêté sur une aire d'autoroute. Il m'a emmené faire pipi à l'orée d'un bois et m'a attaché à un arbre… d'habitude, il ne fait  pas  ça.  J'attends.  Il  a  sûrement  été  à  la boutique  pour  acheter  des  bonbons  aux  enfants. Et quand il viendra me chercher, il y aura une friandise pour moi aussi. 
Alors j'attends.

J'attends. 
Le soir commence à tomber. Mon maître a dû s'assoupir avant de reprendre le volant. Les enfants regardent un DVD à l'arrière du Kangoo. J'attends toujours. Maintenant, il fait nuit, j'ai un peu froid au museau. Tout le monde doit dormir dans la voiture. Je vais attendre encore un peu.

J'ai dû m'endormir. Le jour s'est levé. J'ai une de ces fringales ! J'avalerais une pleine gamelle de Frolic ! Mon maître doit être en train de ranger les bagages, les enfants boivent leur chocolat. Dans 5 minutes, je vais retrouver ma place entre eux sur la banquette arrière.

J'attends.
Mon maître va venir me chercher.
Alors j'attends…

lundi 5 février 2018

LA VIE EN ROUGE


                                              RESPIRER  LE  PARFUM  DE  TES  CHEVEUX
                                              OU  CARESSER  LE  VELOURS  DE  TES  SEINS
                                              UN  DOUX  MATIN  DE  PRINTEMPS
                                              GÉNÈRE  DES  PENSÉES  FRIPONNES
                                              ET  D'INAVOUABLES  FANTASMES

jeudi 1 février 2018

LA VIE EN BLEU


                                              BRIGITTE  BARDOT  DANS  UNE  DÉCAPOTABLE
                                              LONGE  LA  CÔTE  MÉDITERRANÉENNE
                                              EN  FUMANT  UNE  GITANE  SANS  FILTRE
                                              UN  ÉCLAIR  MALICIEUX  AU  COIN  DE  L'ŒIL