lundi 2 novembre 2020

ANTICORPS


Le corps humain présente l'extraordinaire faculté de produire des anticorps pour combattre les virus qui l'attaquent. Partant de ce postulat, serait-il si saugrenu d'envisager que le fameux coronavirus qui nous tient par les couilles depuis des mois, pourrait lui-même être un anticorps sécrété par notre belle planète pour se débarrasser de son plus virulent prédateur… NOUS !

Putain ! Que je suis heureux de faire partie de la grande famille humaine… entité supérieure à toute autre forme de vie sur Terre. Si supérieure qu'elle s'évertue à éradiquer machinalement tout obstacle à son expansion, qu'il soit animal, végétal, minéral, parfois même humain, si le besoin s'en fait sentir. Oui je suis fier d'appartenir à cette lumineuse confrérie qui a imaginé la bombe atomique, les religions et le McDonald's — tous trois fondés sur le principe de la destruction massive. « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » disait Nietzsche en 1888. Aujourd'hui, modestement, je lui rétorquerais : « Ce qui m'a rendu fort est en train de me tuer ». Petit à petit, l'humanité est devenue la grenouille de la fable qui gonfle, gonfle et regonfle encore jusqu'à l'inéluctable éclatement.

On a bouffé comme des gorets, posé nos pieds sales sur des plages vierges. On a mis en cage les cascades et les nuages. On a chié dans les ruisseaux, siphonné les océans, sans jamais nous soucier des vents et des marées. Est-ce qu'au jour du grand chambardement, nous oserons seulement regarder la Terre, les yeux dans les yeux ?

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