lundi 4 novembre 2019

ESTER CORDET


Ester Cordet, vous connaissez Ester Cordet ?

Avec ma première paye d'apprenti typographe, j'ai offert un bouquet de fleurs à ma mère… et tout de suite après, j'ai couru m'acheter mon tout premier Playboy. C'est ainsi qu'en octobre 1974, j'ai fait la connaissance de la sublime Panaméenne : elle éclaboussait de sa beauté vénéneuse les pages centrales du magazine. Vous me connaissez : je suis tombé aussitôt amoureux d'elle ! Amoureux de sa peau couleur miel de châtaignier, de son sourire ravageur, de ses yeux envoûtants… et de tout le reste aussi !

Si j'avais été un bel hidalgo fortuné, j'aurais aussitôt affrété un quadriréacteur pour rejoindre ma déesse à l'autre bout du monde. Mais je n'étais qu'un affreux binoclard qui trimballait sa carcasse pleine d'os sur un cyclomoteur Peugeot 101. Alors je me contentais de l'inviter tous les soirs à dormir avec moi, bien cachée sous mon oreiller. Et je rêvais qu'un jour, peut-être, elle viendrait me lire un joli conte de fée pour m'aider à m'endormir.

Je pourrais vous faire croire que je suis un homme fidèle. Malheureusement, il n'en est rien. Tout juste un mois après mon idylle idéale avec ma chérie caramel, je convolai déjà avec Bebe Buell, la blonde incendiaire qui trônait désormais dans le Playboy de novembre… elle-même remplacée par l'intrigante Janice Raymond, en décembre. 

Vous pouvez penser que je suis un garçon désinvolte, il n'empêche que dans mon cœur, la belle Ester restera à tout jamais ma première fiancée sur papier glacé.

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