vendredi 8 février 2019

LADY KATE


Rhôôôôô, putain, le coup de pied au cul intersidéral ! C'était il y a 40 piges, je m'en souviens comme de ma première turlutte… je parle de l'accessoire de pêche, vous l'aurez compris !

Donc, je me lève tout chiffonné un beau matin. Machinalement, j'allume le transistor posé sur le frigidaire. Je m'apprête à m'affaler devant mon Nescafé et mes tartines de mortadelle, quand je suis comme emporté par un tsunami musical. Un truc que je n'avais jamais entendu… et qui aurait dû me coller de l'urticaire jusqu'à l'Épiphanie. Un truc plein de pianos, de violons et la voix haut perchée d'une nana qui dégageait une énergie incroyable. J'étais baba, scotché à mon tabouret en formica jaune, les valseuses en ébullition ! Et puis ce satané truc se terminait par un solo de guitare lumineux comme un matin de printemps. Putain, j'en bave encore sur mes charentaises !

Résumé de la situation : j'étais en train d'écouter — et d'aimer à la folie — un putain de truc à vingt mille lieues du Cat Scratch Fever qui remplissait mes insomnies, entre un Led Zep et un Rainbow bien tassé. Est-ce que j'étais en train de virer pédé ?!?!?

J'ai alors enfourché mon 101 Peugeot customisé pour aller confier mes angoisses existentielles à mon copain Patrick qui tenait le rayon disques du Prisunic. Il m'a aussitôt rassuré quant à mes orientations sexuelles : nous étions des millions de par le monde à être tombés sous le charme de cette sorcière anglaise qui était parvenue à envoûter les plus bornés bourricots de la métallosphère.

Rassuré, je suis rentré à la maison avec le 33 tours de Kate Bush sous le bras. Je me souviens de cette sublime pochette : plus belle que Paranoid, plus sexy qu'In Rock. Et la jolie bobine de la demoiselle accrochée à son cerf-volant n'était pas près de s'échapper du tréfonds de mon cerveau reptilien. 

♪ ♫ J'ai encore rêvé d'elle ♫ ♪

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