Épuisé, le vieux roi s'est affalé
Sa grosse tête sur le sol aride
Il renifle le sable de sa savane
Très haut dans le ciel : le soleil
Il pense : j'ai eu dix reines, parfois douze
Des lionceaux par dizaines, vingt, quarante
Et me voilà gisant au cœur de mon royaume
Comme les mille proies que j'avais vaincues
Un plus jeune, plus robuste et plus vaillant
Règne désormais sur la tribu orpheline
Sournoise et venue des collines, s'avance
La meute des hyènes affamées